Nous connaissons depuis cette semaine le nom de la plupart des qualifiés à l’Euro 2016. Comment les équipes se sont-elles qualifiées ? Quelles sont les surprises ? Bilan de ces treize mois de qualifications intenses.
Angleterre, Autriche, Italie et Roumanie : mission accomplie
Seules quatre équipes n’ont pas perdu le moindre match durant ces éliminatoires.
La palme revient à l’Angleterre, qui s’est imposée dix fois en autant de rencontres ! Dans le groupe E, les Anglais avaient à défier de modestes nations (Suisse, Slovénie, Estonie, Lettonie, Saint-Marin) donc on peut se dire que cette série de succès n’est pas totalement inattendue et certaines équipes européennes auraient pu en faire de même. Mais il ne faut pas non plus relativiser la performance de l’Angleterre, qui n’a encaissé que trois buts et se présentera en France avec l’ambition de remporter cette compétition pour la première fois. Cet objectif est à la portée des Anglais.
L’Autriche est une des bonnes surprises de ces éliminatoires. Placé dans un groupe à son niveau, elle a remporté neuf de ses dix matchs, ne concédant que le nul pour son premier match face à la Suède (1-1). Les Autrichiens participeront à la phase finale pour seulement la seconde fois de leur histoire. En 2008, ils avaient été éliminés dès le premier tour à domicile. Cela semble néanmoins compliqué que l’Autriche aille loin dans la compétition, un grand nombre d’équipes ont un niveau bien meilleur…
Avec un bilan de sept victoires et trois matchs nuls, l’Italie s’est qualifiée sans trop de soucis. En revanche, comme depuis quelques années, les Transalpins n’impressionnent plus grand monde. L’UEFA a même placé l’Italie dans le chapeau 2 du tirage au sort, elle sera donc opposée à une grosse équipe lors de l’Euro.
Tenus en échec par la Croatie (deux fois) et par la Bulgarie, les Italiens ont encore beaucoup de progrès à faire pour tenter de devenir champions d’Europe pour la deuxième fois de leur histoire après 1968. Le même résultat qu’en 2012, une demi-finale, serai déjà une performance pour la Squadra Azurra.
La dernière équipe à avoir réussi à terminer les éliminatoires sans perdre est la surprenante Roumanie. Pourtant seconds de leur groupe derrière une autre équipe surprise, l’Irlande du Nord, les Roumains ont emporté cinq matchs, pour autant de résultats nuls. Comme pour l’Autriche, malgré un très bon parcours en éliminatoires, la tache s’annonce compliquée l’an prochain pour, dans un premier temps, sortir de son groupe.
Les favoris seront au Rendez-vous
Les grands prétendants à la victoire en France n’ont globalement pas tremblé pour se qualifier.
Commençons d’abord ce tour d’horizon par le champion du monde, l’Allemagne. Après la fête, retour sur terre dans ce groupe D où ce fut plutôt la gueule de bois pour les allemands qui ont vu partir plusieurs légendes depuis leur sacre (Klose, Lahm). Avec deux défaites (face à la Pologne 2-0 et l’Irlande 1-0), la Nationalmannchaft a validé son ticket seulement lors du dernier match de ces éliminatoires. En dessous de son niveau de 2014, certainement dû à un manque d’envie face à des adversaires principalement inférieurs, l’Allemagne a aussi été surprise par de très bonnes équipes de Pologne et d’Irlande qui ont lutté jusqu’au bout pour la première place. Les champions du monde seront très attendus en France avec le statut de grand favori à assumer.
La Belgique sera également une de ces grandes équipes à surveiller de très près. En tête du classement FIFA, certes assez atypique, les Belges ne déméritent pas entièrement cette place après une bonne campagne de qualifications : les Diables Rouges ont été défaits une seule fois (face au Pays de Galles, 1-0) et tenus en échec à deux reprises. Au delà de la 40e place mondiale il y a quatre ans, la Belgique progresse de plus en plus et s’affirme maintenant comme un redoutable adversaire à éviter. Pour rappel, les Bleus s’étaient incliné 4-3 au Stade de France face aux Belges en juin dernier. Ces derniers iront chercher leur première victoire dans le Championnat d’Europe, et ont des arguments à faire valoir…
Les tenants du titre espagnols vont mieux après quelques années compliquées. Battue en Slovaquie (2-1) lors de son deuxième match (voir bilan de la 2e journée), l’Espagne a ensuite enchaîné un sans-faute pour un bilan final de neuf succès en dix rencontres. Enchaîner avec les éliminatoires quelques mois après la déconvenue au Brésil (élimination des tenants au premier tour du Mondial) a finalement fait du bien à cette équipe espagnole. La Roja, double tenante du titre, fera donc partie des prétendantes pour décrocher son quatrième Euro (ce qui constituerait un record) mais pas non plus au même titre que l’Allemagne.
Les Portugais ne seront pas favoris en France, mais joueront dans la peau d’outsiders. Dans le groupe I qui ne comportait que cinq nations, le Portugal a terminé premier assez facilement. Malgré une défaite d’entrée face à l’Albanie (0-1), la Seleçao s’est imposé sur ses sept matchs suivants, même si la France l’a battu en amical deux fois (2-1 puis 1-0). Les Portugais ont en revanche remporté tous leurs matchs par un seul but d’écart, se faisant régulièrement quelques frayeurs. Mais sur le plan comptable les résultats sont excellents et permettent au Portugal d’être tête de série pour le tirage au sort et ainsi éviter de gros morceaux dès le premier tour. Cette bonne nation de football n’a jamais rien gagné de son histoire, l’occasion est à saisir tant que Ronaldo est encore sur les terrains.
Hormis la France, qui n’a pas disputé ces éliminatoires, les deux autres « favoris », l’Angleterre et l’Italie, se sont qualifiées plutôt tranquillement (voir premier paragraphe).
Les Pays-Bas en détresse, la Grèce au plus bas
Pour la première fois depuis plus de 30 ans, les Pays-Bas ne participeront pas à la phase finale de l’Euro. Les Oranges, n’ont terminé que quatrième de leur groupe derrière trois nations pourtant largement à leur portée : la République Tchèque, l’Islande et la Turquie. Les néerlandais, troisièmes du Mondial l’an dernier, n’ont remportés que quatre de leur dix matchs de qualifications. Vainqueur en 1988, les Pays-Bas ont disputé tous les Championnats d’Europe depuis 1984 et l’Euro organisé en France…
Surprenants vainqueurs de l’Euro 2004 à Lisbonne face au Portugal en finale, les Grecs ne connaîtront pas de nouveau cette joie l’an prochain. La Grèce avait pourtant hérité du groupe le plus facile des éliminatoires mais a terminé à la dernière place, devancée par l’Irlande du Nord, la Roumanie, la Hongrie, la Finlande et les Iles Féroé !
Autres surprises, plus positives, l’Albanie et l’Irlande du Nord sont qualifiés à la surprise générale. La première a devancé le Danemark ou encore la Serbie dans le groupe I pour participer à sa première grande compétition. Pas si mal pour une équipe née il y a 27 ans. L’Irlande du Nord a fait mieux que se qualifier en terminant première de son groupe avec six succès à la clé. L’an prochain en France, ce sera également une première pour les Nord-Irlandais.
Le meilleur troisième (la Turquie) était directement envoyé à l’Euro. Pour tous les autres troisièmes de chaque groupe, il faut passer les barrages, sous forme aller et retour. La listes des barragistes en embuscade : Suède, Ukraine, Hongrie, Bosnie (têtes de série), Danemark, Irlande, Norvège, Slovénie. Les matchs allers auront lieu les 12, 13 et 14 novembre, les retours se tiendront les trois jours suivants.
Le tirage au sort des groupes de l’Euro 2016 se déroulera le 12 décembre à 18h à Paris. La phase finale de l’Euro 2016 se disputera du 10 juin au 10 juillet dans dix villes françaises.
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