Atlético de Madrid – FC Barcelone (1-1) : les notes d’un choc en toc

Le choc du week-end en Liga n’a pas tenu ses promesses. Devant son public, l’Atlético a verrouillé le jeu pendant 75 minutes face à un Barça impuissant avant une fin de match enfin animée. Découvrez les notes sur dix de chaque joueur.

Atlético de Madrid : de Griezmann à Oblak, un bloc compact

J.Oblak, 4 : Même si son équipe a laissé le ballon et les clés du jeu au Barça, il n’a eu aucun arrêt à effectuer jusqu’à la 82e. Et encore, le coup franc de Messi était trop mou pour l’inquiéter. Avant cela, seul un dégagement dangereux qui aurait pu coûter cher (31e) a marqué sa soirée. Sauf que dans les dernières minutes, l’enchaînement de Dembélé l’a surpris ; le ballon lui glissant entre les jambes (90e). Un match très frustrant et pas de nouveau clean-sheet pour Oblak.

L.Hernandez, 5 : Ce n’est pas son meilleur match avec l’Atletico mais il a tenu le coup jusqu’au bout. À la limite du second carton jaune en fin de rencontre, il n’a jamais failli et comme un symbole, c’est lui qui coupe la dernière contre-attaque du Barça d’un tacle rageur et décisif.

S.Savic, 6 : Le défenseur central monténégrin, titularisé pour pallier les absences de Godin et Jimenez, a finalement eu assez peu d’intervention à effectuer grâce au milieu de terrain et au travail de ses latéraux. Un match très propre.

F.Luis, 5 : Il n’a pas laissé passé grand chose en première période dans son couloir droit. Et chaque sortie de balle ou presque est venue de sa zone. Dans un système ultra défensif, il n’a pourtant pas hésité à se projeter avant de rester défendre derrière pendant toute la seconde mi-temps. Le seul bémol est de taille : il se laisse surprendre par Dembélé sur le but égalisateur (90e).

S.Arias, 6 : Son très bon début de match a permis aux siens de concéder très peu d’occasion. Jordi Alba n’a quasiment jamais pu passer mais Arias s’est aussi montré mobile offensivement. À l’image de son compère à gauche Filipe Luis, il s’est attelé au travail défensif dans un second temps. Pas grand chose à lui reprocher.

Rodrigo, 5 : Comme l’ensemble du milieu de terrain colchonero, son travail a été avant tout de protéger la défense et verrouiller les vingt derniers mètres. Un match sérieux et appliqué sans plus – à part une explication musclée mais anecdotique avec Griezmann – c’est ce que Simeone lui demandait.

S.Niguez, 6 : Peut-être un peu plus présent dans la « construction » du jeu de l’Atletico, il s’est aussi distingué par sa simplicité et sa concentration dans le travail défensif. La vie est décidément plus simple avec des milieux aussi appliqués.

Koke, 4 : Dans un rôle initialement moins défensif, il s’est sacrifié pour l’équipe en délaissant largement ses qualités offensives. Cela tombe bien, il a plutôt bien contenu le milieu de terrain adverse en coupant les actions et trajectoires dangereuses. En revanche inexistant dans les trente derniers mètres.

Lemar, 4 : L’entame de match avait de quoi espérer un gros match du champion du monde. Très disponible et demandeur de ballons au moment où son équipe sortait de son camp, il a notamment beaucoup joué avec Griezmann mais pas assez longtemps pour créer un réel danger. Transparent entre la pause et sa sortie pour l’entrée de Vitolo (64e).

Costa, 5 : Pendant quelques minutes, le Wanda Metropolitano a cru tenir son héros du match. Très combatif et agressif comme à son habitude mais tantôt discret ou malheureux avec le ballon, il a pourtant délivré le stade et son compteur en ouvrant le score. À la 77e, il a repris avec la tête et plein de rage un corner de Griezmann pour marquer son premier but en championnat depuis neuf mois ! Dans la foulée, il est sorti, remplacé par un Correa très remuant, et a assisté impuissant à l’égalisation blaugrana.

Griezmann, 7 : C’est peut-être lui l’homme du match. Dans une affiche insipide jusqu’au dernier quart d’heure, où personne n’est sorti du lot, le Français a sans doute été le plus actif sur le terrain. Les rares mouvements qui auront réchauffé en partie le Metropolitano sont venus de Griezmann, très disponible et toujours vif balle au pied contrairement à  plupart des acteurs de la soirée. Son implication a été récompensé sur un coup de pied arrêté, comme souvent, où son ballon a trouvé un Diego Costa démarqué au second poteau (77e). Indispensable.

FC Barcelone : Messi et les autres

Ter Stegen, 4 : À l’image de son comparse Oblak, il a été très peu sollicité. Pour lui, aucun arrêt à signaler mais un but encaissé. À bout portant, la reprise de Costa est difficile à arrêter même s’il aurait pu couper la trajectoire avant sa tête ou sortir la parade avec moins de panique. Rageant.

S.Umtiti, 5 : Pour son retour à la compétition, Valverde l’a préféré à Lenglet. Sur ce choix, on ne peut pas réellement donner tort au coach barcelonais. À part une hésitation devant Griezmann (17e), il a plutôt rassuré et s’est contenté d’assurer ses transmissions à défaut d’être réellement sollicité.

G.Piqué, 5 : Comme Umtiti, il a signé une prestation correcte marquée par quelques fautes ou erreurs évitables. Mais sur la première occasion madrilène, il ne se fait pas surprendre, gère son placement et réussit un tacle salvateur devant Suarez (60e).

N.Semedo, 6 : Son début de match délicat ne l’a pas découragé. Il est monté en puissance tout au long de la rencontre. Puisqu’il a été peu demandé défensivement, son activité s’est cantonné dans le camp de l’Atleti où il fut un des joueurs les plus remuants. Sans un Filipe Luis en forme, évidemment suppléé par son milieu de terrain, il n’aura pas été étonnant de le voir plus dangereux. Trop seul.

J.Alba, 3 : Il en aura tenté des combinaisons et appels dans le dos. Mais face à un Arias intraitable et une défense infranchissable, il n’a même pas eu l’occasion de créer un débordement ou un centre vaguement dangereux. Trop lisible pour l’adversaire.

S.Busquets, 5 : Son 500e match avec le FC Barcelone ne sera pas le plus marquant mais avec calme et sérénité il a géré le milieu. Peut-être un peu trop d’ailleurs, en témoigne ses pertes de balle évitables et son apport offensif trop limité. Malgré quelques gestes délicieux, il n’a jamais su trouver ses attaquants.

S.Roberto, 4 : Après 45 minutes de jeu assez neutre, il se blesse à la cuisse. Sans être particulièrement décevant, il n’a pas pesé sur le match et cédé sa place à un Rafinha très décevant (3). Encore moins influant, il a cédé le marquage sur Costa quand il ne le fallait pas (77e). Son laxisme aurait pu coûter la défaite aux siens.

A.Vidal, 3 : Sans doute le moins bon barcelonais du soir. Agacé, agaçant et sans danger pour l’adversaire, il n’a eu presque aucun impact dans la zone de vérité et aurait même pu concéder un penalty sévère pour une main dans sa surface. Remplacé trop tardivement par Malcom (85e).

L.Messi, 5 : Un Messi est toujours plus grand quand ses partenaires le sont. Certes, celui-ci n’a pas tout réussi, loin de là, mais c’est lui qui a maintenu éveillé les téléspectateurs en première période. Chacune de ses prises de balle a apporté le danger même si elle s’est souvent terminé par un dribble manqué ou une passe qui n’est pas arrivé à destination. S’il a plusieurs fois gâché sur coup franc, il offre sur un plateau le but de l’égalisation à Dembélé. Inconstant mais essentiel.

L.Suarez, 4 : Face au bloc de fer de l’Atletico, il s’attendait sans doute à une soirée compliquée. Effectivement, il a été muselé par la paire Savic-Hernandez mais n’a pas hésité à beaucoup dézoner pour toucher un maximum de ballons. Maladroit, malchanceux mais déterminé, il n’a pas eu la moindre occasion à se mettre sous la dent.

Arthur, 5 : C’est lui qui a fait passer la première esquisse de frisson au public madrilène. En position idéale, sa frappe à l’entrée de la surface a été repoussé par la défense (45e). Pour le reste, il s’est sans doute montré trop sage en restant dans sa position de confort, certes maîtrisée, mais assez loin du but.
Sa sortie pour Dembélé (80e) a finalement changé le match, le Français marquant le but égalisateur. Servi idéalement par Messi aux dix-huit mètres et en deux touches – pied droit pied gauche – Dembélé a trompé Oblak pour offrir un nul inespéré au Barça qui garde la tête de la Liga.

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