Football : Les 6 plus grandes désillusions à domicile

Cela fait tout juste un an que l’équipe de France s’est incliné en finale de son Euro face au Portugal (0-1). Cette énorme déception n’est pas unique en son genre, retour sur cinq fiascos à domicile, en Coupe du Monde ou en Championnat d’Europe.

Finale de la coupe du Monde 1950 :

Brésil – Uruguay : 1-2

Dans la quête de sa première étoile, le Brésil affrontait l’Uruguay dans son mythique Maracanã, devant près de 200.000 spectateurs, autant dire que la pression était immense et l’erreur interdite. Le format de compétition (phase finale sous forme d’une poule unique) permet même à la Seleção de faire match nul pour être titrée. Pourtant, l’impossible aura bien lieu, plongeant le pays dans un traumatisme qui mettra du temps à disparaître des esprits.

Le favori, après un Mondial étincelant (cinq victoires et un nul, 22 buts marqués) confirme son statut en ouvrant le score peu après la pause (47e), on se dirigeait alors vers un premier titre pour le Brésil, qui devait simplement tenir pour être sacré. Mais l’Uruguay va égaliser (66e) et offrir au public un terrible suspense malgré la domination brésilienne. Et sur une contre-attaque en fin de match, Ghiggia va crucifier le pays hôte (79e). L’Uruguay arrachait alors au courage son deuxième Mondial en quatre éditions.


Demi-finale de la Coupe du Monde 1990 :

Italie – Argentine : 1-1 (3-4 t.a.b)

Triple vainqueur de la Coupe du Monde, l’Italie accueillait le monde du football pour la deuxième fois après 1934, année de sa première étoile. Inutile de préciser qu’au coup d’envoi du Mondial, la Squadra Azurra, emmenée entre autres par Roberto Baggio, n’avait que le trophée comme objectif. Ses débuts étaient d’ailleurs parfaits : cinq victoires pour se hisser en demi-finales, où le challenge allait s’avérer coriace. C’est une Argentine tenante du titre qui se dressait sur la route des Transalpins  pour un choc au sommet.

À Naples, les deux équipes se départageait aux tirs au but et comme un symbole, c’est Diego Maradona qui marquait le but décisif dans son stade, devant ses supporters, mais contre le pays-hôte. L’Allemagne vengera l’Italie quelques jours plus tard en finale, celle-ci se consolera tant bien que mal avec une troisième place aux dépens de l’Angleterre.


Finale de l’Euro 2004 :

Portugal – Grèce : 0-1

Déjà vainqueur surprise du Portugal en match d’ouverture (1-2), la Grèce arrivait sans repère pour sa deuxième participation à la compétition, ce qui ne lui a pas empêché de réaliser son plus grand exploit face à ce même pays hôte en finale. Si le Portugal était un finaliste inédit, ce n’était qu’à moitié surprenant, après avoir sorti l’Angleterre et les Pays-Bas. En revanche, la Grèce débarquait à Lisbonne en ce 4 juillet avec beaucoup plus de fracas, éliminant la France tenante du titre puis la République Tchèque des Nedved, Baros, Rosicky.

La génération Pauleta et Figo, entourée par la nouvelle pépite Cristiano Ronaldo, avait tout d’un champion d’Europe devant son public. Ce sont pourtant les Grecs offriront aux Portugais une leçon de réalisme, marquant sur leur tir cadré du match. Le héros du soir s’appelait Angelos Charisteas, buteur à la 57e minute. Ce titre est tout aussi un exploit collectif de la Grèce qu’un échec retentissant du Portugal devant son public.


Demi-finale de la Coupe du Monde 2006 :

Allemagne – Italie : 0-2 (a.p)

Finaliste malheureux de la dernière édition, l’Allemagne organisait la Coupe du Monde avec une envie de revanche et de quatrième titre. Si ses débuts étaient exemplaires, la Mannchaft recevait une première alerte en quart de finale, s’en sortant aux tirs au but face à l’Argentine. L’Italie ne semblait pas à première vue un adversaire insurmontable même si la bande à Buffon, Cannavaro et Pirlo avait un sacré effectif.

Après 90 minutes équilibrées, les deux formations se sont dirigées vers une prolongation qui sera favorable aux visiteurs. Mais ce n’est qu’à la 119e minute que Fabio Grosso est venu éteindre Dortmund, avant que Del Pierro ne finisse le travail dans les dernières secondes. L’Allemagne est donc sorti la tête basse de son Mondial face aux futurs champions du monde vainqueurs de la France en finale, mais terminera troisième et se rattrapera huit ans plus tard, après une demi-finale mémorable.


Demi-finale de la Coupe du Monde 2014 :

Brésil – Allemagne : 1-7

Le Brésil disputait son premier Mondial à domicile depuis le drame de 1950, avec pour seule idée de décrocher sa sixième couronne. Malgré un parcours délicat, avec notamment une séance de tirs au but remportée face au Chili dès les huitièmes de finale, c’est une Seleção gonflée à bloc qui défiait la Mannchaft en demie à Belo Horizonte.

Les absences de ses stars Neymar et Thiago Silva n’excuseront pas une telle débâcle, la pire de l’histoire du Brésil et de la Coupe du Monde, au pire moment. À la demi-heure de jeu, l’écran géant affichait déjà 5-0 pour les Allemands, après quatre buts en six minutes. Plus qu’une équipe et son stade, c’est un pays qui s’écroulait et qui n’oubliera jamais cette déroute monumentale, en demi-finale de sa propre Coupe du Monde. Quatre jours plus tard, les Pays-Bas s’offriront aussi le luxe de corriger un Brésil encore blessé dans le match pour la troisième place (3-0).


Finale de l’Euro 2016 :

France – Portugal : 0-1 (a.p)

Peu convaincants jusqu’aux quarts de finale, les Bleus arrivaient tout de même favoris en finale de leur Euro, à la faveur d’un match référence face à la surprenante Islande (5-2) et surtout d’une demi-finale remportée face à l’Allemagne. Surtout, l’adversaire en face n’avait pas spécialement de quoi priver la France d’un titre attendu : le Portugal sortait d’un parcours chaotique et ce n’est pas sa bonne demi-finale face aux Gallois (2-0) qui nous aurait fait changer d’avis.

Sûr d’elle, certainement trop, l’équipe de France a douté et semblait ne pas tenir la pression même si Gignac aurait pu régler l’affaire à cinq minutes du terme du temps réglementaire. Mais le poteau est venu sauver le Portugal, qui va s’offrir son premier titre à la 109e minute par l’intermédiaire d’un Eder qui a fait taire les critiques et le public français par la même occasion.


Sans oublier : la Suède en 1938, l’Angleterre en 1996, les Pays-Bas en 2000…

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