Un Paris- Nice serré comme jamais

Ce dimanche Geraint Thomas (Sky) a remporté le Paris-Nice avec une avance finale de seulement quatre secondes sur Alberto Contador (Tinkoff), après une fin de course ultra disputée.

La course au soleil… sous la neige !

Le début de course n’était pas sensationnel, loin de là. L’Australien Mickael Mattews s’est d’abord montré en s’imposant sur le prologue. Le coureur d’Orica GreenEdge, premier maillot jaune, a même gardé sa tunique durant quatre jours. Car les sprinteurs se sont régalés, ce qui n’a aucune influence sur le classement. Tour à tour, Arnaud Démare (FDJ), le leader Mickael Mattews, Nacer Bouhanni (Cofidis) et Alexey Lutsenko (Astana) en solitaire ont levé les bras. De plus, certains grands noms du cyclisme ont quitté précocement la route du 74e Paris-Nice : Philippe Gilbert, Arnaud Démare, Marcel Kittel, Nacer Bouhanni, Alexander Kristoff… Malheureusement pour les spectateurs, la troisième étape a également été arrêtée puis annulée au kilomètre 125, en raison des conditions météo. Une neige tombée en masse dans le Mont Brouilly et les organisateurs ont préféré ne pas prendre de risques en stoppant la course. Tant pis pour le spectacle, qui s’annonçait passionnant. Pour la petite anecdote, certains coureurs ont eu recours à une solution assez déroutante pour combattre le froid en trouvant une source de chaleur : uriner dans leurs propres cuissards…
Il aura finalement fallu attendre les deux dernières étapes pour voir enfin les grimpeurs se montrer, et la course enfin décoller, ce qui a donné un superbe finish au suspense étouffant.

Geraint Thomas prend les devants samedi 

Le Gallois Geraint Thomas a endossé le maillot jaune de leader à Mattews, tout sauf une surprise, à l’issue d’une sixième étape riche en rebondissements. Après avoir repris l’échappée, le peloton s’effrite dans l’ultime ascension et les favoris peuvent s’exprimer. Alberto Contador tente d’abord de décrocher Thomas qui résiste, puis finira même par distancer encore plus son adversaire pour le classement général. L’étape est finalement remportée par un étonnant Zakarin (Katusha). Le Russe s’est imposé au sprint devant le leader de la Sky, juste devant Contador, qui lui accusait un retard de 15 secondes sur le Britannique au général avant la dernière étape. Si cette sixième étape fut indécise et haletante, la dernière était encore plus déterminante et nombreux sont les coureurs qui pouvaient encore rêver de la victoire finale. Ça y est, le Paris-Nice est enfin lancé.

Un Contador plein de panache mais pas récompensé

Partis de la fameuse Promenade des Anglais de Nice, les coureurs abordaient cette dernière étape avec chacun des ambitions différentes, les grimpeurs ont certainement dû cochés ce dimanche pour une éventuelle victoire avec pas moins de six cols à franchir.

Au lendemain d’une journée rebondissante, les amateurs de cyclisme ne pouvaient manquer cette dernière étape sous aucun prétexte. Une longue échappée se forme au début, avec 22 hommes au total. Dans le coin des favoris, Alberto Contador prend un risque en sortant du peloton à 50 kilomètres de l’arrivée et comptera jusqu’à une minute d’avance sur Geraint Thomas en reprenant les hommes de tête. L’Espagnol a donc été longtemps maillot jaune virtuel avant d’être rattrapé par la meute au pied de la dernière difficulté, le redoutable col d’Eze. Pour sa dernière course au soleil, lui qui arrêtera sa carrière à l’issue de la saison, Contador jauge Thomas et l’attaque à plusieurs reprises. Le Gallois finira par ne plus tenir et craquera, lâchant 30 secondes au sommet sur son dauphin au classement général. Mais sur la descente, alors qu’il ne reste que 15 kilomètres, le coureur Sky réussira à rattraper l’homme fort de Tinkoff. Au sprint final, le dernier échappé Tim Wellens (Lotto-Soudal) s’impose devant Contador et Richie Porte. Thomas termine à quatre secondes, ce qui l’assure du titre malgré les bonifications prise par le Madrilène. Quelle fin de course !

Des Français toujours compétitifs à domicile

Geraint Thomas est donc le quatrième coureur Sky à gagner Paris-Nice en cinq ans, avec une avance de quatre secondes sur Alberto Contador ! Ce n’est toutefois pas l’écart le plus minime de l’histoire, il était de trois secondes en 2008 (victoire de Rebellin). Pendant ce temps-là, le Tirreno-Adriatico, qui s’est terminé ce mardi en Italie, s’est joué en une seconde ! Les tricolores ont quant à eux encore brillé sur leurs routes. Deux Français sont dans les dix premiers du classement final, Tony Gallopin a terminé huitième (+0’51), un rang devant Romain Bardet (+1’00). Et les deux meilleurs sprinteurs en France, Démare et Bouhanni ont chacun levé les bras, chacun son tour. Encore beaucoup de Français se sont hissés dans les échappées, ou se sont montrés en compagnie des favoris, à l’image de Bardet dans l’ultime montée ou encore Arnold Jeannesson. Ce Paris-Nice a fait figure de test sur certaines routes qu’empruntera le Tour de France en juillet, mais un bon nombre de favoris n’étaient pas présents (Froome, Quintana, Nibali, Valverde), ce qui d’ailleurs empêcher dans un premier temps de voir du grand spectacle, avant une explication finale qui restera dans les annales…

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