La saison 2015-2016 du championnat de France débute ce week-end. Retour sur la saison passée marquée par les quatre titres nationaux remportées par Paris, la bonne surprise lyonnaise et la bataille pour la troisième marche du podium.
Paris, un quadruplé inédit
Pour la cinquième fois de son histoire, le PSG a remporté le championnat de France. Après un début de saison pas idéal, le club a réussi à élever son niveau pour finir la saison en trombe et s’adjuger son troisième sacre de rang. Le début de saison difficile n’orientait pas le PSG vers une saison historique. Certes, le club a remporté le Trophée des Champions face à Guingamp (2-0). Les parisiens ont d’abord beaucoup gagnés mais pas assez pour suivre le rythme de l’OM. Il faut dire aussi que l’Olympique de Marseille planait sur la Ligue 1 à un tel point qu’on n’aurait jamais pensé les parisiens et leur calendrier surchargé capables de revenir sur le trône. Et puis l’OM s’est écroulé petit à petit et Paris a augmenté son niveau de jeu. Depuis le mois de janvier et une cinglante défaite à Bastia (4-2 après avoir mené 0-2), le PSG a adapté son niveau de jeu aux compétitions qu’il a disputé. Les joueurs ont assuré le minimum au niveau national comme en finale de Coupe de France et ont élevé leur niveau en Ligue des Champions. L’exploit des huitièmes de finale de sortir Chelsea est le symbole de la saison parisienne : un début timide puis une fin en boulet de canon. L’élimination en quart de finale contre le Barça faisait craindre une fin de saison ratée. Mais elle a complètement délesté le PSG du poids lourd qu’est la C1. Paris a terminé la saison sur 7 victoires consécutives et 3 nouveaux titres empochés.
Le Paris Saint-Germain aura du mal à réaliser une meilleure saison l’an prochain : le club sera attendu au tournant en Ligue des Champions. Un temps freiné par le fair-play financier, les parisiens ont eu le bonheur de voir cette sanction levée. Du coup, les dirigeants parisiens n’ont pas tardé à enrôler le gardien allemand de l’Eintracht Francfort, Kevin Trapp, pour un montant de 9,5 millions d’euros. Ce dernier s’apparente à devenir gardien numéro un, en poussant donc Salvatore Sirigu sur le banc. A noter également la vente de Yoann Cabaye, en manque de temps de jeu, à Crystal Palace pour un montant équivalent à 14 millions d’euros. Il sera remplacé par un autre français venu de Premier League, Benjamin Stambouli. Le milieu de Tottenham a rejoint la capitale pour 9 millions d’euros. Mais la recrue phare du mercato parisien vient de Manchester United, puisqu’il s’agit d’Angel Di Maria qui évoluera en milieu offensif. Le transfert est évalué à 63 millions d’euros, ce qui en fait le second transfert le plus cher du championnat de France. Cet apport offensif permettrait à Paris de, pourquoi pas, succéder à l’OM dans le palmarès des clubs français vainqueur de la Ligue des Champions.
Les matchs amicaux estivaux du PSG :
PSG – Weiner 3-0 / PSG – Benfica 3-2 / PSG – Fiorentina 4-2 / PSG – Chelsea 1-1 / PSG – Manchester United 2-0
Le Paris Saint-Germain a idéalement lancé sa saison une semaine avant la reprise du championnat avec une victoire sur Lyon pour le Trophée des Champions. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Parisiens n’ont jamais été inquiété par de timides lyonnais. Le PSG remporte son premier trophée de la saison à l’issu d’une nette victoire 2 à 0.
Lyon, la bonne surprise
Fin août. L’Olympique Lyonnais se situe à la 17ème place du classement après trois défaites en quatre rencontres disputées. Bien partis pour une saison dans le ventre mou du classement, les rhodaniens n’ont rien lâché, et bien au contraire, ont entamé une fulgurante remontée. Avec un effectif jeune et donc inexpérimenté, l’OL ne figurait pas dans la liste des candidats au titre. Personne n’aurait donc donné Lyon dauphin du PSG à la fin de saison. L’élimination et la non-participation pour la Ligue Europa en début de saison a sûrement fait beaucoup de bien à la dynamique des lyonnais De plus, les éliminations précoces en coupes nationales ont aussi allégé le calendrier des rhodaniens qui ont longtemps pu se consacrer uniquement au championnat. L’OL avait vu l’OM filer en tête de la Ligue 1 avant de pouvoir diminuer l’écart pour finalement recoller au classement. Mais les lyonnais ont du attendre la seconde partie de saison avant de s’installer en tête. Les marseillais et leur début d’année catastrophique ont facilité la tâche de Lyon qui a vu Marseille se faire distancer et Paris se rapprocher. Mais les Gones ont fait bien plus que résister au retour du PSG qui a pris les rênes du championnat à la 30ème journée pour ne plus les lâcher.
La saison 2015-2016 s’annonce passionnante du côté de l’OL avec l’inauguration du stade des Lumières, la Ligue des Champions qui revient dans le Rhône et une lutte pour le titre qui s’annonce -on l’espère- encore plus accrocheuse que cette année. Le club pourra compter sur ses jeunes qu’Aulas ne compte pas vendre, à l’image de Nabil Fekir, révélation française de la saison 2014-2015. A un mois de la clôture du mercato, l’Olympique Lyonnais s’est renforcé mais ne compte pas s’arrêter là. Claudio Beauvue a quitté Guingamp pour rejoindre le Rhône contre 4,5 millions d’euros. L’attaquant reste sur une très bonne saison où il a inscrit 17 buts, devancé seulement par Lacazette, Gignac et Ibrahimovic en France. Jérémy Morel, en fin de contrat à l’OM, s’est lui aussi lancé dans l’aventure lyonnaise même s’il n’est pas certain qu’il soit titulaire. La principale recrue de l’OL se prénomme Rafael, défenseur brésilien de 25 ans, qui arrive à Lyon en provenance de Manchester United. Du côté des départs, Farès Bahlouli, le jeune milieu remplaçant, a quitté Lyon pour Monaco contre 3,5 millions d’euros. Yattara a rejoint le Standard de Liège tandis que Gourcuff et Dabo, en fin de contrat et habituels blessés ont pliés bagages. Comme l’an passé, Lyon n’a pas lancé sa saison de la meilleure des manières.
En témoignent les résultats de l’OL en matchs amicaux :
OL – Sion 0-1 / OL – PSV 0-2 / OL – AC Milan 2-1 / OL – Arsenal 0-6 / OL – Villareal 0-2
Après cette préparation catastrophique (2 buts marqués pour 12 encaissés), l’Olympique Lyonnais se devait de réagir face à Paris lors du Trophée des Champions. Mais samedi dernier à Montréal, le PSG a croqué tout cru des Lyonnais trop tendres et trop effacés. Les septuples champions de France devront impérativement hausser leur niveau de jeu, puisque en plus de la Ligue 1, les rhodaniens disputeront cette saison la prestigieuse Ligue des Champions dans le flambant neuf Stade des Lumières.
L’Europe attire toutes les convoitises
La troisième place a suscité l’intérêt de plusieurs clubs dès le début de saison. Lorsque les deux premières places ont été assurés au PSG et à l’OL, la course au podium a pris de l’ampleur. Cette lutte palpable jusqu’au bout du championnat est dûe aux bénéfices qu’apportent une place de troisième : une qualification pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions, plusieurs millions d’euros versés en C1, les joueurs sont beaucoup observés en coupe d’Europe et sont donc plus facilement vendus. Les salaires attirent de nouveaux joueurs qui veulent aussi jouer la Ligue des Champions pour se montrer, notamment en vue d’une éventuelle sélection. Ainsi, Monaco, Marseille, Saint-Etienne se sont disputés pendant de nombreuses semaines le podium du championnat. En début de saison, Marseille semblait intouchable et a terminé la phase aller du championnat en tête. Pendant ce temps, Monaco et Saint-Etienne, en lice en coupes d’Europe contrairement à l’OM, se situaient autour de la cinquième place. Et puis le jeu proposé par les marseillais a été catastrophique, voire pathétique en seconde partie de saison. L’AS Monaco en a profité pour grimper sur le podium, les Verts restaient cinquièmes derrière l’OM. Les phocéens ont un temps été rétrogradés au cinquième rang dû à un terrible mois d’avril (quatre défaites en autant de rencontres) avant de bien finir la saison par quatre victoires consécutives. Quand Monaco terminait la saison à la troisième place avec quart de finale de la Ligue des Champions, Marseille finissait au pied du podium et disputera la Ligue Europa et Saint-Etienne pointait au cinquième rang avec l’obligation de passer deux tours de qualification pour entrer en Ligue Europa. Les Girondins de Bordeaux sont qualifiés en C3, où comme les Verts, doivent passer par deux tours préliminaires. Du côté des transferts, l’AS Monaco s’est bien renforcé avec cinq arrivées notables (Bahlouli, Carillo, Cavaleiro, Saint-Maximin, Traoré) mais a perdu plusieurs titulaires (Berbatov, Kondogbia, Ferreira Carrasco). Les monégasques ont débuté leur préparation par trois défaites avant d’enchaîner par trois victoires en quatre matchs. De quoi rebooster toute l’équipe avant le troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions couronné de succès (7-1 cumulé aux deux confrontations face aux Youngs Boys de Berne). Pour intégrer le tableau final de la C1, il faudra à Monaco encore passer les barrages face à une pointure européenne. De son côté, l’OM a laissé filer de nombreux cadres, en fin de contrat (Ayew, Gignac, Morel, Fanni) ou tout simplement vendus (Payet, Imbula). Mais Vincent Labune a réussi à convaincre plusieurs joueurs de rejoindre la cité phocéenne comme Rekik, Sarr ou Nkoudou. Certains joueurs libres ont aussi accepté de signer, pour relancer leur carrière (Diarra, Diaby, Pelé). Ces recrues ont déjà brillé sous le maillot olympien lors des matchs amicaux. L’Olympique de Marseille débutera aussi la saison dans les meilleures dispositions après une très bonne préparation (3 victoires en 5 matchs, 14 buts marqués). Enfin, l’AS Saint-Etienne a vu partir quatre de ses bons joueurs (Saint-Maximin, Gradel, Erding, Tabanou) et n’a pour l’instant récupéré qu’un joueur en vue, Nolan Roux. Sainté et Bordeaux disputeront les barrages pour entrer en C3 après leur victoire facile lors du troisième tour préliminaire, respectivement face à Targu Mures (4-2 en cumulé) et Larnaca (4-0 en cumulé).
Les petits nouveaux de la Ligue 1
Venus de Ligue 2, Troyes, Angers et le Gazélec Ajaccio remplacent Evian, Metz et Lens qui descendent à l’échelon inférieur. Après deux saisons en Ligue 2, l’ESTAC remonte logiquement en Ligue 1. Sacré champion de France de deuxième division au bout d’une saison parfaite, Troyes y a remporté son premier titre majeur. La meilleur performance des champenois dans l’élite reste une septième place acquise en 2001 puis en 2002, pour un total de 16 saisons passées en L1. Quant à eux, les Angevins retrouvent la première division après 21 ans d’absence, et pour la 24e fois de leur histoire. Le SCO n’a remporté dans son histoire que deux trophées : la Ligue 2 en 1969 et en 1976. Le dernier club promu, le Gazélec Ajaccio, va découvrir la Ligue 1 pour la première fois de son histoire. Le petit club corse n’a à ce jour aucun remporté aucun trophée de marque et avance vers l’inconnu en toute insouciance.
Cette saison, appliquer seulement deux montées et deux descentes a longtemps été envisagé et est toujours d’actualité. Après de multiples rebondissements, conflits et désistements, la Fédération a finalement maintenu le système actuel (trois promus et trois relégués) pour le plus grand désarroi de la Ligue. Des tensions éclatent également entre les dirigeants de Ligue 1 qui souhaitent changer de système pour diminuer leurs chances de descente et les dirigeants de Ligue 2 qui veulent garder ce système permettant à trois pensionnaires de deuxième division de monter à l’échelon supérieur. La guerre FFF/LFP n’est pas terminé puisque le Conseil d’Etat prononcera sa décision finale le 13 août.
Avant la reprise du championnat, il est temps pour vous de pronostiquer sur la saison à venir. Qui sera champion ? Qui terminera sur le podium ? Qui sera relégué ? Répondez ci-dessous.
Le programme de la première journée :
Vendredi 7 août :
20h30 : Lille – Paris
Samedi 8 août :
21h : Gazélec Ajaccio – Troyes
Bastia – Rennes
Marseille – Caen
Montpellier – Angers
Nantes – Guingamp
Nice – Monaco
Dimanche 9 août :
17h : Bordeaux – Reims
Toulouse – Saint-Etienne
21h : Lyon – Lorient
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