Le pilote français Jules Bianchi est décédé le 17 juillet à l’hôpital de Nice. Il avait été accidenté le 5 octobre dernier au Japon. Après 9 mois passé dans le coma, le pilote de 25 ans s’est éteint. Depuis 21 ans, aucun pilote n’avait perdu la vie en Formule 1.
Une carrière toute tracée
Né à Nice le 3 août 1989, Jules est issu d’une famille de pilote (dont le grand-oncle est lui aussi décédé sur la route, lors des essais des 24h du Mans en 1969). Il fait ses débuts en karting avant de devenir rapidement champion d’Europe de Formule Renault. Il débute sa carrière de pilote en Formule 3 Euro Series en 2008 où il termine à une prometteuse quatrième place au classement général. La saison suivante, il décroche le titre. Il gravit les échelons petit à petit et arrive en F1 en tant que troisième pilote chez Force India après avoir effectué deux belles saisons en GP2 Series (l’équivalent de deuxième division). Pendant ces deux saisons, il est aussi pilote d’essai pour Ferrari en Formule 1. L’écurie russe Marussia engage le jeune pilote français, sa première saison est compliquée malgré quelques bonnes courses, comme une treizième place au Grand Prix de Malaisie. Mais après les dix-neuf courses de la saison, il n’est toujours pas entré dans les dix premières places et n’a donc marqué aucun point (comme quatre de ses concurrents).
Sa seconde saison en Formule 1 s’annonçait elle aussi comme une saison galère. Il a commencé par deux abandons, en Australie puis en Malaisie, avant d’enchaîner par trois courses moyennes où il est classé hors des quinze premières places. Et puis arrive le Grand Prix de Monaco, qui a la particularité de se disputer en ville, où il signera la course de sa vie. Parti de la vingt-et-unième position sur la grille, Bianchi profitera des huit abandons pour grappiller des places au fur et à mesure de la course et finalement terminer à une belle huitième place. Cependant, une pénalité de cinq secondes lui a été infligé pour un mauvais placement au départ. Ce qui ne l’empêchera pas de terminer dans les points, plus exactement à la neuvième place. Sa magnifique course rapportera à Marussia ses deux premiers points en Formule 1.
Malheureusement, Jules Bianchi n’a pas eu l’occasion de marquer de nouveaux points. Dans les courses qui ont suivis, il n’a pas su confirmé avec des résultats aux alentours de la quinzième place avant le Grand Prix du Japon…
Le drame de Suzuka
En ce 5 octobre, les conditions climatiques à Suzuka sont exécrables mais les organisateurs décident de maintenir la course. Alors que Adrian Sutil est parti dans le décor au quarante-et-unième tour, la dépanneuse prévue pour remorquer le véhicule reste étrangement sur le bas-côté de la piste. Dans le tour suivant, Jules Bianchi perd le contrôle de son bolide au même endroit et percute de plein fouet la dépanneuse. Inconscient, il est rapidement évacué dans l’hôpital le plus proche, il est placé dans un coma artificiel. Le lendemain, il respire sans assistance mais son état est toujours très critique. En novembre, il est rapatrié à l’hôpital de Nice en soins intensifs. Dans la nuit du 17 au 18 juillet, neuf mois après l’accident et dans un coma profond, sa famille annonce son décès. Depuis l’accident d’Ayrton Senna en 1994, c’est le premier pilote de Formule 1 qui perd la vie en exerçant son métier.
Voici le terrible accident de Jules Bianchi en images.
Le sport endeuillé
La disparition du jeune pilote a bouleversé toute la planète sport. Les sportifs n’ont pas tardé à exprimer leur peine et leur soutien envers la famille de Jules. De nombreux pilotes ont tenus à se rendre à l’enterrement de Jules Bianchi qui s’est déroulé ce mardi 22 juillet à Nice. La Fédération Internationale de l’Automobile a décidé de retirer le numéro 17 des stands : plus aucun pilote roulera en Formule 1 avec le numéro de Jules Bianchi, comme un ultime hommage à ce grand champion. Voici quelques unes des très nombreuses réactions de sportifs.